jeudi 25 février 2010

Frozen potatoe, Chapitre 2

Frozen potatoe
Chapitre 2

Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle avait atteint X-23, et elle se déplaçait vraiment très lentement.
« Nom d'une frite, rugit-elle, je n'aurais pas dû manquer de vigilance! »
En effet, en atteignant la planète, à vitesse réduite, elle avait été mise en orbite! À présent elle tournait, glacée, et elle allait continuer à tourner pour l'éternité si elle ne trouvait pas rapidement un moyen de s'échapper.
Elle réfléchit longtemps. Au moins six jours. Comme la planète X-23 était beaucoup plus petite que la planète Bleue, les jours duraient évidement moins longtemps, mais ces six jours lui parurent interminables. Le sixième jour, elle nota quelque chose d'insolite. Des hurlements montaient vers elle, depuis la planète X-23. Non pas des crissements de douleur comme elle avait perçu lorsque l'astéroïde avait brûlé vif, mais quelque chose qui pouvait ressembler à une manifestation de joie. Elle regarda attentivement en dessous d'elle, et vit, sur la surface de la planète, des petits sauvages, couverts de peintures des plus pittoresques.
« Nos prières ont été exaucées, hurlaient-ils. Ouchakoumpa notre dieu adoré nous a donné un astre pour illuminer notre nuit! »
La patate regarda autour d'elle et vit qu'aucun satellite naturel (ou pas) ne tournait autour de la planète. Elle seule avait eu la stupidité de se laisser prendre. Les sauvages l'avaient vue dès le premier soir, enrobée de cristaux de glace, lumineuse et scintillante, et l'avait prise pour la lune, car ils ne savaient pas qu'une lune devait forcément être ronde. Cependant, elle n'avait pas entendu les clameurs plus tôt, car elle était trop préoccupée. Les sauvages continuaient de faire la fête, car, tout le monde le sait, les sauvages aiment faire la fête pendant plusieurs jours.




mercredi 24 février 2010

Frozen potatoe

Pour Johanna, je fais diligence.

Frozen potatoe.
Chapitre 1

La patate géante était lancée à 120km/h dans le noir intersidéral. Elle perdait déjà de la vitesse, elle le sentait.
Si elle s'était retournée, elle aurait pu voir sa planète (la bleue) s'éloigner peu à peu. Mais elle regardait droit devant, inquiète à l'idée de ne pas pouvoir contrôler sa trajectoire, et de risquer de s'écraser en purée contre une quelconque météorite.
Elle devait absolument rejoindre le lieu secret où se terraient la carotte géante carnivore et le concombre masqué. Eux seuls pouvaient lui venir en aide.
Elle consulta son compteur: 103km/h. Une goutte de sueur coula le long de son front, et gela aussitôt.
Tout à coup, une météorite (le danger tant redouté), rapide comme l'éclair, fila effrontément, frôlant le flanc gauche de la patate, qui se détourna un instant de son objectif pour voir l'astéroïde chuter à toute vitesse vers la planète Bleue. Une vague d'humidité venue du caillou reflua vers la pomme de terre qui fut totalement recouverte de gel en moins d'une seconde. Elle distingua une lueur, et un cri perçant de désespoir lorsque la météorite entra en contact avec l'atmosphère et flamba instantanément.
« Encore une qui rate, soupira-t-elle. Elles n'ont toujours pas compris. »
Lorsqu'elle reporta à nouveau son regard devant elle, ce fut avec horreur qu'elle constata que la chute du météore avait modifié sa propre trajectoire de trois degrés.
Foutu! C'était foutu! Plus elle avancerait, à présent, plus elle s'éloignerait du but qu'elle s'était fixé. Elle calcula rapidement, de tête, et jugea qu'elle se dirigeait maintenant vers la planète X-23.
Désespérée, épuisée, la pomme de terre s'endormit. Elle se déplaçait maintenant à une vitesse de 95km/h, vers une planète dont elle ne connaissait que le nom.

vendredi 12 février 2010

prépa




nus féminins, autoportrait en piedS.




texte

Quand Niagara ouvrit les yeux, elle fut surprise par l'intensité de la lumière qui se réfléchissait sur le sable. Pendant un instant, il lui sembla qu'elle flottait encore parmi les débris de l'épave. Et reprenant soudain ses esprits, elle se redressa et se mit à chercher des yeux tout autour d'elle son frère, avec une vive inquiétude.
Jethro était étalé au sol à quelques mètres d'elle, le visage enfoncé dans le sable, ronflant à son aise.
Elle tentait de se souvenir: le bateau, la tempête, cette terre inconnue... Ils se levèrent tous les deux et inspectèrent les lieux.

jeudi 11 février 2010